Partager la page Partager sur Facebook - ouvre un nouvel onglet Partager sur Twitter - ouvre un nouvel onglet Partager sur LinkedIn - ouvre un nouvel onglet Partager par email - ouvre un nouvel onglet Copier dans le presse-papier Le logement, moteur de revitalisation en ruralités Centres anciens ACV / PVD Publié le 29/09/2025 Lecture 2 minutes À travers le programme « Petites villes de demain », l’Agence nationale de la Cohésion des territoires (ANCT) accompagne plus de 1 600 collectivités. Les objectifs : rénover l’habitat privé, lutter contre la vacance et améliorer le cadre de vie, tout en soutenant la transition écologique et l’attractivité économique. Dominique Consille, directrice du programme, revient sur la méthode, les résultats et les défis d’une politique qui place les élus locaux et les habitants au cœur de la revitalisation des territoires. La situation du parc privé en zones rurales connait-elle des spécificités ? La dégradation du bâti est un phénomène récurrent dans les territoires ruraux, renforcé par une vacance structurelle élevée. En situation détendue, l’initiative privée se trouve souvent défaillante, d’où la difficulté à adapter le parc de logements aux besoins des populations. Pourtant, cet habitat reste primordial dans une logique de revitalisation globale des centres-bourgs. Les situations sont toutefois très diverses selon les territoires et c’est pourquoi je préfère parler de ruralités plutôt que de la ruralité. Dans ces territoires, le parc de logements doit aussi être transformé au regard des transitions démographiques, dont le vieillissement, et pour répondre aux modes de vie contemporains. Quels sont les dispositifs de l’ANCT pour agir sur l’habitat en ruralités ? Le programme Petites villes de demain connaît un succès considérable, avec, à ce jour, 1 643 communes intégrées au dispositif, dont 75% sont rurales. Pour toutes, l’habitat représente la principale préoccupation des maires, devant le commerce, le patrimoine ou les mobilités. La coopération avec l’Anah est donc essentielle : elle a permis de déployer des Opah dans près de la moitié des communes concernées. L’Anah a déjà engagé jusqu’à 2 milliards d’euros pour financer des travaux sur des logements des communes « Petites villes de demain », sans compter les opérations coercitives (RHI-THIRORI), moins fréquentes mais indispensables. Il faut se rendre compte que c’est la première fois que l’investissement public est aussi important, grâce à ce partenariat qui réunit aussi la Banque des Territoires et les services déconcentrés de l’État. N’oublions pas non plus que certaines mesures de France Ruralités et Villages d’avenir comportent également des actions ciblées sur le logement. En quoi ces programmes, dans leur volet habitat, participent-ils à la transition écologique de ces territoires ? Ils véhiculent un message fort, celui d’une redynamisation des centres en s’appuyant sur l’existant, pour éviter à tout prix l’étalement pavillonnaire. Si nombre de communes sont aujourd’hui confrontées à une perte flagrante de dynamisme, c’est précisément parce que nous avons, trop longtemps et collectivement, accepté cet éparpillement. Mais les indicateurs sont encourageants : une analyse menée avec la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN) nous indique par exemple que les communes « Petites villes de France » consomment moins d’Espaces naturels agricoles et forestiers (ENAF) que les autres communes. Nous sommes donc objectivement dans une logique de rénovation de l’existant et d’investissement des centres-villes et centres-bourgs.