Dans le Gâtinais, le parc naturel régional mise sur la rénovation biosourcée

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Intégrés aux équipes du Parc naturel régional du Gâtinais français, au sud de Paris, les Conseillers France Rénov’ font la promotion des matériaux biosourcés dans ce secteur rural au bâti ancien. En complétant ainsi les aides de l’Anah.

Un Espace Conseil dans un parc naturel

À Milly-la-Forêt (Essonne), la Maison du Parc naturel régional (PNR) du Gâtinais français accueille l’Espace Conseil France Rénov’. Sur ce territoire rural de 70 communes à deux pas de Fontainebleau, à cheval sur l’Essonne et la Seine-et-Marne, cette équipe de 8 conseillers accompagne environ 2 000 projets de rénovation énergétique chaque année. "Dans un Parc naturel régional, nous protégeons la biodiversité mais aussi le patrimoine bâti. La question de l’énergie et de la rénovation est très importante pour le maintien des familles. C’est l’objet de notre second Programme d’intérêt général. L’équipe de l’ECFR intégrée au Parc peut interagir avec d’autres services, comme les architectes", souligne la directrice du PNR Emmanuelle Guilmault.

Des dispositifs spécifiques

Le "Pays des mille carrières et du grès" est composé de nombreux villages au bâti ancien, souvent à proximité de bâtiments inscrits à l’inventaire des Monuments historiques. "Pour les modifications extérieures, nous devons avoir recours à une déclaration préalable de travaux et à une prescription de l’Architecte des Bâtiments de France", indique Pierre-Yves Sion, Conseiller France Rénov’ au sein du Parc. L’autre particularité du Parc du Gâtinais est l’incitation à l’usage de matériaux biosourcés dans les projets de rénovation, particulièrement adaptés à l’isolation du bâti ancien et au respect de leur hygrométrie. "Nous complétons les aides de l’Anah pour l’installation d’un chauffage au bois par exemple. Nous subventionnons aussi l’utilisation de béton de chanvre et d’isolant en chaux-chanvre qui ne rentrent pas dans le cadre des aides nationales. Une filière locale de production agricole s’est créée dans le Parc".

Chaudière à granulés et fibres de bois

Sarah Martineau et Bernard Pasquier, propriétaires d’une maison ancienne et mal isolée à Valpuiseaux (Essonne), ont pu bénéficier de ces aides complémentaires. Après un diagnostic thermique, Pierre-Yves Sion a orienté le couple vers des solutions biosourcées. Les propriétaires ont choisi de remplacer leur chaudière au fuel par un modèle à granulés de bois, équipé d’un silo de grande capacité "pour éviter les manutentions et acheter les granulés au prix de gros". Le toit a été isolé par l’extérieur avec de la fibre de bois. "Les aides de l’Anah et du Parc ont représenté 60 % des 54 000 € de travaux. Nous avons à présent une chaleur régulée et une maison beaucoup plus confortable", se réjouit Sarah Martineau.

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