Parc privé et social, enjeux communs et complémentarités

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Rénovation énergétique, adaptation à la perte d’autonomie, revitalisation de grands ensembles… des défis de taille que relève aussi le monde HLM depuis de nombreuses années. Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat, revient sur les atouts de cette dualité entre parc privé et parc social.

En quoi les HLM peuvent-ils être une source inspirante pour les copropriétés ?

Sur la rénovation énergétique des résidences et l’adaptation des bâtiments au vieillissement des habitants, les organismes HLM sont des opérateurs efficaces, qui savent travailler en site occupé. Cela implique un savoir-faire de concertation, plus que nécessaire dans le parc privé, où le premier enjeu consiste à convaincre les copropriétaires, mais aussi à les sécuriser. Toute cette expertise, développée par les bailleurs publics depuis de nombreuses années, peut être transposée dans une copropriété en l’adaptant à ses spécificités, en matière de gouvernance notamment.

Avec la montée en puissance du Plan Initiative Copropriétés, le relogement appelle une mobilisation du parc social. Les organismes HLM sont-ils prêts ?

Malgré la tension croissante sur les attributions du parc HLM, les organismes sont déjà fortement mobilisés sur l’ensemble du territoire, notamment dans le cadre des Orcod1. La mise en œuvre des relogements présente néanmoins des spécificités : la diversité de statut des occupants, doublée de fragilités marquées des ménages, implique de trouver des offres adéquates, qui ne se limitent pas au parc social. Il faut avoir une pensée globale au niveau territorial pour y arriver. 

Les interventions sur les copropriétés se sont considérablement renforcées dans le NPNRU. En quoi est-ce essentiel pour la transformation des quartiers ?

Transformer l’image des quartiers nécessite impérativement de traiter les copropriétés dégradées, qui dénotent d’autant plus dans un environnement rénové. C’est essentiel non seulement pour ne pas risquer le décrochage de l’habitat privé et ses conséquences, mais aussi pour pérenniser les investissements importants consentis par ailleurs. L’accompagnement du NPNRU 2 se révèle déterminant pour impulser une mise en dynamique de ces copropriétés dégradées. 

Les bailleurs sont de plus en plus impliqués dans les copropriétés. Cette transition appelle-t-elle des compétences nouvelles ?

La présence d’un bail­leur HLM dans une copropriété est un atout. Les bailleurs savent mobiliser des compétences plu­ridisciplinaires adaptées. Certains font le choix d’intervenir en tant que syndic, en apportant leur expertise technique, patrimoniale et de gestion­naire. Les coûts financiers et les risques juridiques supportés par les bailleurs sont tels qu’ils doivent pouvoir être accompagnés dans leur intervention et disposer de garde-fous. D’autant plus que leur mobilisation auprès des copropriétés est amenée à s’intensifier.

1. Opération de requalification de copropriétés dégradées
2. Nouveau programme national de renouvellement urbain

Voir aussi