Adapter les logements au handicap et au vieillissement

  • Autonomie

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Face au vieillissement de la population française et à la multiplicité des situations de handicap, l’Anah déploie un dispositif d’aides pour adapter les logements aux personnes en perte d’autonomie. L’objectif : permettre au plus grand nombre de vieillir à domicile le plus longtemps possible et de rester autonome chez soi malgré son handicap. Le point avec Marie Moss, chargée de mission parcours MaPrimeAdapt’, à l’Anah.

A qui s’adresse les aides de l’Anah en faveur de l’autonomie ?

MaPrimeAdapt’ s’adresse aux propriétaires occupants et aux locataires du parc privé sous conditions. De ressources d’abord : les aides sont destinées aux personnes modestes et très modestes, selon un barème en ligne sur le site 
oui-adapt.fr/maprimeadapt. D’âge ensuite : au-delà de 70 ans, toute personne peut bénéficier de l’aide, quel que soit son état de santé, dès l’instant où elle rentre dans les critères de ressources. Entre 60 et 69 ans, le demandeur doit se soumettre à 
un « GIR » (groupe iso-ressources) pour évaluer son niveau d’autonomie dans une démarche préventive. Les aides s’adressent également à toute personne au sein d’un foyer en situation de handicap dont le taux d’incapacité est supérieur ou égal à 50%, ou de vieillissement, dès lors aussi que les critères de revenus sont remplis. De plus en plus d’aidants accueillent un parent vieillissant et nous veillons à ce que le logement soit adapté aussi aux gestes des aidants. A noter que ces aides sont cumulables avec celles dédiées à la rénovation énergétique.

Quelles sont les étapes qu’un ménage doit suivre pour en bénéficier ?

Il peut tout d’abord se rendre dans un espace conseil France Renov’ pour avoir un conseil gratuit et sur mesure (cette première étape peut s’effectuer en ligne sur le site de l’Anah). Les demandeurs sont ensuite mis en relation avec un assistant à maitrise d’ouvrage (AMO), tiers de confiance pour l’ensemble du parcours. Un rendez-vous avec l’AMO, dans le logement, va définir des préconisations de travaux utiles pour garder le plus d’autonomie possible. C’est bien sûr au demandeur que revient la décision des travaux qu’il entend réaliser. L’AMO l’accompagne dans le montage du dossier administratif auprès de l’Anah et l’aide à trouver les artisans compétents, à réceptionner les travaux et percevoir les subventions de l’Anah. Le plafond des travaux éligibles est de 22 000 euros. Les personnes très modestes seront prises en charge à hauteur de 70 %, les personnes modestes à hauteur de 50%. En ce qui concerne les artisans, aucun label n’est obligatoire même si nous les encourageons.

L’éventail des travaux est très large. Dans la salle de bain d’abord : douche de plain-pied barre d’appui ; monte-escaliers ou monte-personnes pour les étages, circulation avec l’élargissement de portes ou le changement de revêtement, création de pièces adaptées… On s’adapte aux besoins réels de l’usager et aux caractéristiques du logement. En ce sens, le diagnostic autonomie réalisé par l’AMO est essentiel pour accompagner la santé et l’autonomie de la personne. 

Comment une collectivité peut-elle favoriser les projets d’adaptation ?

Les collectivités peuvent tout d’abord apporter leur contribution financière pour réduire le reste à charge du demandeur, ce qui peut s’avérer être un véritable effet levier. Nous les encourageons aussi à mettre en place des opérations programmées d’amélioration de l’habitat avec l’appui de l’Anah sur un territoire où la population est vieillissante. Une coopération qui peut aussi s’étendre à la rénovation énergétique.

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